L’intelligence artificielle est un système complexe dont le fonctionnement repose sur des algorithmes et des données. Ce système, doté d’une capacité d’apprentissage, peut, selon sa programmation, énoncer une prédiction, suggérer ou adopter une décision, ou encore prendre part à un processus de création.

Le recours à l’intelligence artificielle suit aujourd’hui une dynamique d’extension continue. Ce développement se donne à voir tant à propos de l’action publique que dans la vie des affaires. Les plateformes du numérique utilisent par exemple des algorithmes intelligents capables de détecter un contenu ou un comportement illicites et aptes, le cas échéant, à édicter une sanction à l’encontre de l’utilisateur. Les potentialités de l’IA, dans le champ du droit, sont très vastes et annoncent un bouleversement des pratiques professionnelles.

L’intelligence artificielle lance un défi au droit en tant qu’elle remet en cause la subjectivité de l’humanité au profit de l’objectivité de la machine. C’est pourquoi le législateur européen a proposé, en avril 2021, une directive établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle, après de nombreux travaux sur l’éthique, la responsabilité ou encore la personnalité juridique.

Quel est l’état du droit positif relatif à l’intelligence artificielle ? Comment la technologie peut-elle réguler les excès potentiels de l’intelligence artificielle ? Quelles sont les promesses de la justice prédictive ? Quelles en sont les limites ? Quelle influence l’intelligence artificielle a-t-elle sur les professionnels du droit ?

Voici les questions auxquelles la formation proposée s’efforcera de répondre.

Cette formation est proposée par Marina Teller, Agrégée des facultés de droit et Professeur à l’Université de Nice Côte d’Azur. Marina Teller est membre du GREDEG et à récemment pris la direction de la Chaire d’excellence scientifique « Droit économique et Intelligence artificielle ».